Cet article a été mis à jour le 22 février 2024.

Chaudière à gaz ou à mazout, poêle au bois ou aux pellets… Ces appareils de chauffage à combustion dégagent des émanations nocives qu’il est nécessaire d’évacuer. C’est à cela que servent la cheminée et le tubage.

Qu’est-ce que le tubage ?

Le tubage d’une cheminée est la mise en place d’un dispositif permettant l’évacuation des fumées ou de toute émanation produite par votre appareil de chauffage.  Son principe ? Un conduit étanche relié à votre poêle/chaudière et débouchant à l’extérieur, à l’écart des lieux de vie.


Le tubage est essentiel pour le bon fonctionnement d’une cheminée

Pour n’importe quel appareil de chauffage, les buts du tubage sont les suivants :

– évacuer les émanations nocives du chauffage, potentiellement chargées en monoxyde de carbone, une substance toxique résultant d’une combustion incomplète (et d’autant plus dangereuse qu’elle est inodore),

– renforcer votre conduit de cheminée qui, sans tubage, serait directement soumis à la chaleur et aux fumées, ce qui l’userait plus vite et lui ferait perdre de son étanchéité.

Dans le cas d’utilisation d’un feu de cheminée, le tubage présente d’autres avantages :

– éviter le dépôt de déchets nés de la combustion du bois (suie et bistre, hautement inflammables). Accumulées dans les petites cavités de votre cheminée, ces substances peuvent provoquer un incendie de cheminée, dévastateur pour votre logement,

– augmenter le rendement de votre cheminée et diminuer votre consommation de combustible.

Le plus souvent, on fera donc passer un tuyau relié à votre chaudière/poêle/insert (caisson en métal encastré dans la cheminée) à travers le conduit de votre cheminée, afin de le faire déboucher à hauteur de votre toiture.

Légalement, le tubage est obligatoire pour les appareils suivants : poêle, cheminée à foyer fermé, insert et chaudière à gaz ou à mazout. En revanche, pour les cheminées ouvertes, le tubage est simplement recommandé.

Quelles sont les conditions à réunir pour réaliser un tubage ?

Pour accueillir un tuyau d’évacuation, votre conduit de cheminée doit être parfaitement stable. En effet, le tubage n’a pas pour rôle de le solidifier ou le rigidifier. Il peut donc être nécessaire de réaliser des travaux de maçonnerie au préalable.

Par ailleurs, votre conduit de cheminée doit être ramoné et sondé sur toute sa longueur : des déchets accumulés pourraient gêner voire empêcher le tubage. Idéalement, il faut donc solliciter un ramoneur avant d’entreprendre le tubage.

Le ramoneur pourrait être amené à réaliser un test fumigène. Cela consiste en la diffusion de fumées dans votre cheminée, afin de vérifier la présence ou non de fissures. Ces fumées présentent une coloration et un parfum particulier, ce qui permet de détecter aisément les fissures grâce à un examen visuel et olfactif.

Le matériau des tubes a également son importance. En fonction de l’appareil de chauffage, de nombreuses influences interviennent : température, pression, mais également humidité (notamment pour des chaudières à condensation) et corrosion. En effet, en passant de l’état gazeux à l’état liquide, la vapeur d’eau capture d’autres molécules (carbone, azote et soufre), ce qui rend l’eau très acide.


Une chaudière à condensation dégage des fumées potentiellement corrosives.

L’inox est le matériau le plus souvent utilisé pour le tubage. L’intérêt de ce matériau est sa résistance aux températures et la pression. Il est également souvent traité de manière à résister à la corrosion, de sorte qu’on peut l’utiliser en combinaison avec n’importe quel type de cheminée (rectiligne ou non) et n’importe quel type de chauffage. L’avis d’un professionnel est néanmoins primordial dans le choix du type de tube.

Pour le tubage de cheminées soumises à de fortes condensation (et pour des fumées d’une température de maximum 120 degrés), on peut également utiliser des tuyaux en polypropylène.

Suis-je légalement obligé de tuber ma cheminée ?

Le tubage est une opération très règlementée, en Belgique comme ailleurs. À moins d’employer un chauffage électrique, vous ne pouvez faire l’impasse sur l’évacuation et le tubage.

Vous pouvez trouver de nombreuses normes et recommandations à ce sujet, en matière de prévention d’incendies et d’intoxication (notamment sur le site du centre antipoisons). Les quelques obligations légales listées ci-dessus indiquent à quel point l’installation d’un tubage doit être scrupuleuse.

1. Adapter votre conduit d’évacuation à votre appareil de chauffage (et son combustible)

En fonction du type de chaudière et de son combustible, il existe des diamètres d’évacuation minimum pour votre conduit de cheminée. Vous pouvez même être amené à rehausser votre cheminée pour limiter les émanations nocives chez le voisinage.

Il ne peut y avoir qu’un seul appareil de chauffage raccordé à un conduit d’évacuation.

2. Disposer d’un conduit d’évacuation à section constante

Un rétrécissement ou une irrégularité dans le conduit de cheminée freine l’ascension des gaz de combustion. Le conduit d’origine doit donc jouir d’une section constante, mais il faut aussi veiller à le ramoner régulièrement pour éviter l’obstruction par les dépôts de suie, les nids d’oiseau, etc.

On optera de préférence pour un conduit de section circulaire plutôt qu’anguleuse (carrée ou rectangulaire) : l’évacuation s’en trouve facilitée et le risque de dépôts diminue. Ce qui renforce l’intérêt d’un tubage avec des tuyaux circulaires.

Le diamètre doit également être adapté : un tuyau trop étroit n’assure pas une bonne évacuation, tandis qu’un tuyau trop large favorise le risque de refroidissement des fumées et donc la formation de condensation sur les parois.

Le diamètre du conduit de cheminée ne doit, en tout cas, jamais être inférieur à celui de la buse d’évacuation de votre appareil.

3. Veiller à la verticalité du conduit d’évacuation

Tout coude ou portion horizontale favorise les dépôts de crasse et donc l’obstruction des conduits. L’angle d’un coude ne peut dépasser 45 degrés et, dans le cas des appareils à combustible solide (bois ou charbon), doit être inférieur à 30 degrés.

4. Autres spécificités

Le conduit d’évacuation doit être isolé pour éviter les déperditions thermiques et la condensation. La qualité de l’isolation doit être proportionnelle à la proximité entre le conduit de cheminée et l’environnement extérieur.

Le conduit doit également être étanche pour éviter les fuites de fumées nocives. Enfin, il doit avoir une hauteur suffisante : plus haute sera la cheminée, meilleur sera le tirage et donc l’évacuation des fumées.

Existe-t-il différents types de tubage ?

En fonction de votre budget et de votre type de cheminée, vous pouvez opter pour différents tubages

1. Le tubage flexible

Comme son nom l’indique, il repose sur l’utilisation d’un tuyau en inox flexible. Il peut être posé dans n’importe quel sens : soit depuis le sommet de la cheminée, soit depuis le bas, au niveau du foyer.

Il présente plusieurs avantages :

– bon marché par rapport aux autres tubages,

– facile à installer, il ne nécessite pas obligatoirement l’appui d’un professionnel,

– il convient pour les maisons plus anciennes, où les conduits de cheminées ne sont pas forcément rectilignes.

Il souffre également de quelques inconvénients :

– moins solide que le rigide, malgré une durée de vie comparable, il n’offre pas les mêmes garanties en termes de résistance aux fumées et aux fortes températures,

– le rendement qu’il propose est inférieur à celui du rigide.

2. Le tubage rigide à simple paroi

Composés de tuyaux en inox prédécoupés, qu’il faut raccorder entre eux, il est plus difficile à installer que le tubage flexible, car il doit impérativement être posé à partir de la base de la cheminée. La difficulté de cette installation entraîne donc un prix plus élevé.

Découpe d'un tubage en inox à l'aide d'une scie circulaire
Les tubes en inox rigide doivent parfois être redécoupés pour s’adapter à la cheminée.

En revanche, il est plus efficace que le flexible en termes de rendement de cheminée, car l’alliage d’inox qui le compose est beaucoup plus dense.

Il est obligatoire pour les inserts, les poêles à bois et les cheminées fermées.

3. Le tubage à double paroi

Disponible en flexible ou en rigide, il se compose de deux parois séparées par une isolation en laine de roche. Son but est bien évidemment de proposer une meilleure isolation, ce qui implique bien entendu un prix supérieur.

Combien coûte un tubage de cheminée ?

Le coût d’un tubage dépend de nombreux paramètres. Y a-t-il des travaux de maçonnerie à effectuer au préalable, pour consolider le conduit de cheminée ? Un ramonage est-il nécessaire ? Sans oublier la longueur et le type de tube, le nombre de raccordements nécessaires, etc.

Dans tous les cas, il est vivement conseillé de passer par un professionnel.

Et la sortie de toit ?

On appelle sortie de toit ou souche de cheminée la partie visible du conduit de cheminée. Toutes les toitures sont équipées d’une sortie de toit, indispensable à l’évacuation des produits de combustion des appareils de chauffage.

La sortie de toit peut aussi bien être métallique que maçonnée. Étant raccordée au système de chauffage, elle doit protéger l’ensemble du conduit des intempéries, des vents forts, ainsi que des infiltrations d’eau et de neige. Elle doit s’adapter à la nature de la toiture : une souche pesante doit pouvoir reposer sur une charpente solide. Sollicitez toujours l’avis d’un professionnel en cas de doute !


Sortie de toit métallique.

Les souches de cheminée peuvent prendre de nombreuses formes (section carrée, rectangulaire ou circulaire), et se composer de matériaux variés (en pierre, en brique, en crépi). On peut aussi varier leur aspect par leur couleur, ou encore la forme du chapeau de cheminée.

Un aspect très important de la souche de cheminée est son abergement (l’ensemble de pièces permettant d’assurer l’étanchéité entre la couverture de la toiture et la souche de la cheminée). Un abergement de mauvaise qualité peut entraîner infiltrations d’eau et déperditions thermiques. Il est donc préférable qu’il soit assuré par un professionnel (couvreur-zingueur) afin de protéger votre logement de désagréments ultérieurs.

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